











« L’augmentation de la proportion des gonocoques résistants à la ciprofloxacine -un antibiotique de référence- a évolué de 2% en 1998 à 43,2% en 2006 », s’inquiète l’Institut de Veille sanitaire (InVS). Ce dernier met clairement en cause… les médecins, qui ne suivraient pas suffisamment les recommandations de l’AFSSaPS en matière de prise en charge.
Causées par la bactérie Neisseria gonorrhoeae, « les infections gonococciques se traduisent le plus souvent par une urétrite douloureuse à la miction chez l’homme. Et par une cervicite peu symptomatique chez la femme » explique l’InVS.
Pendant plusieurs années, le traitement de choix de ces infections a été la ciprofloxacine. Mais en 2005, l’AFSSaPS a modifié ses recommandations et prôné un autre antibiotique en première intention : la ceftriaxone. Face à l’augmentation continue ces dernières années des résistances à la ciprofloxacine, l’InVS regrette aujourd’hui que « les recommandations émises par l’AFSSaPS n’aient pas été appliquées par l’ensemble des médecins prescripteurs français ». L’institut ajoute enfin que « les échecs thérapeutiques liés à l’utilisation de la ciprofloxacine et l’insuffisance du dépistage des IST parmi les individus les plus exposés pourraient expliquer cette augmentation ».
Source : Institut de Veille sanitaire, 13 mai 2008
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.