Traitement et prise en charge de l’ostéoporose : un monde d’écart…
18 octobre 2001
L’ostéoporose, c’est une fracture de la hanche toutes les 30 secondes dans les pays de l’union européenne. Et si la maladie commence à être – presque – convenablement prise en charge sur notre continent, elle reste ignorée dans bien des pays…
Y compris des pays développés… comme la France par exemple. Mais au Maroc, c’est bien pire… Là-bas, l’ostéoporose est quasiment perçue comme une fatalité. Aïcha, 80 ans, conte son histoire dans un film qui sera rendu public après-demain par l’OMS…
Aïcha n’a jamais été traitée. Depuis 12 ans, la maladie progresse. Elle a déjà subi deux fractures du col du fémur. Aujourd’hui presque invalide, elle vit dans la plus grande pauvreté à Casablanca. Avec sa petite fille, son gendre et ses quatre arrière-petits-enfants.
D’après le Pr Ouafa Mkinsi, chef du service de rhumatologie de l’hôpital de Casablanca, ” dès qu’elles sont ménopausées, la plupart des femmes décident de ne plus voir leur gynécologue. Elles vivent ça comme une fatalité et ne voient pas la nécessité de continuer à se faire surveiller. Ou de prendre un traitement hormonal substitutif pour prévenir l’ensemble des troubles de la ménopause ”
Pourtant d’ici 50 ans et si rien ne change, sous l’effet de la pression démographique 75% des fractures liées à l’ostéoporose se produiront en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud… De son côté, l’Union européenne a demandé à ses états membres que l’ostéoporose soit partout prise en compte et reconnue comme une priorité de santé publique. Que son dépistage soit organisé, son traitement rendu accessible à toutes. Mais pour le moment, même en Europe on prêche encore dans le désert…