Traitements hormonaux : soupçon de risque de méningiome
08 février 2019
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Des cas de méningiomes ont été associés à certains traitements hormonaux de la ménopause, des troubles menstruels et de l’endométriose. Les résultats d’une étude épidémiologique sont attendus pour valider ou non ce lien. En attendant, les recommandations de prescription ont été modifiées.
« Des cas de méningiomes, associés à l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol ont été observés lors de l’utilisation de ces médicaments à des doses thérapeutiques », indique l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Ces traitements « sont des dérivés de la progestérone utilisés notamment dans la prise en charge de la ménopause, des troubles menstruels et de l’endométriose ».
Comme « ces signalements ne permettent pas de conclure, à ce stade, que les femmes qui utilisent ces médicaments présentent un risque de méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale », une étude épidémiologique est en cours.
Précautions
Dans ce contexte, et « dans l’attente des résultats, une lettre est adressée aux professionnels de santé afin de leur préciser les nouvelles recommandations pour l’utilisation de Lutéran, Lutenyl et de leurs génériques », précise l’ANSM.
Tout d’abord, « l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol est contre-indiquée en cas d’existence ou d’antécédent de méningiome ». Et « si un méningiome est diagnostiqué chez une patiente [déjà] traitée, [l’administration des médicaments] devra être arrêtée immédiatement et définitivement, et la conduite à tenir devra être discutée avec un neurochirurgien », poursuit l’agence.
Désormais, en cas de prescription, les médecins devront :
- Informer les patientes de l’existence du risque de méningiome ;
- (Ré-)évaluer la balance bénéfice/risque pour chaque patiente, en tenant compte du risque de méningiome,
- Vérifier auprès des patientes l’absence d’antécédent de méningiome ou de méningiome en évolution connu ;
- Prescrire dans le respect des indications autorisées par l’AMM ;
- Prescrire aux doses les plus faibles possibles et sur une durée la plus courte possible.