











Entre 1988 et 2006, la proportion de femmes originaires d’Afrique subsaharienne parmi les séropositives accouchant en France, a presque triplé. Une étude de l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA (ANRS) nous montre aussi que chez ces migrantes, le diagnostic – et par conséquent la mise sous traitement – est plus tardif. Ce qui augmente le risque de transmission de la mère à son enfant…
Le test au VIH est systématiquement proposé aux femmes enceintes. Et il est bien accepté. « Quand nous entrons en contact avec elles pendant la grossesse, il nous est très facile de convaincre les migrantes de se faire dépister » assure le Dr Jeanine Rochefort, gynécologue et responsable du Centre d’accueil, de soins et d’orientation de Saint-Denis en région parisienne.
Prévoir une césarienne
« Un traitement antirétroviral est systématiquement donné aux femmes enceintes touchées par le VIH » précise le Dr Denis Méchali, responsable du service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Delafontaine, toujours à Saint-Denis. « Dès le début de la grossesse (voire avant) si la future mère en a besoin pour elle-même, ou à partir du 2ème trimestre. » Le but est de diminuer la « charge virale » – le taux de reproduction du virus dans le sang de la mère – et le risque de transmission. Quand cette charge est faible à l’accouchement, le taux de transmission descend à 0,4%.
En programmant une césarienne, il est également possible de réduire le risque. Cette pratique sera recommandée, par exemple, si la charge virale reste trop élevée. L’enfant recevra ensuite des antirétroviraux à sa naissance, pendant un mois. « Vers deux à trois mois, il est possible de rassurer les parents si les tests sont négatifs. Mais la surveillance devra se poursuivre plus longtemps » poursuit le Dr Méchali.
Contrairement aux recommandations générales de l’OMS en la matière, l’allaitement maternel doit être évité. Le virus, en effet, peut passer dans le lait. La réalité des choses, pourtant, est parfois plus nuancée… En France et dans les pays développés, on privilégie l’usage de lait artificiel, Mais dans certaines cultures, cela peut être stigmatisant. Un allaitement maternel exclusif peut alors être conseillé. C’est aussi le cas dans les pays en développement, où la mauvaise qualité de l’eau, utilisée avec les laits en poudre, fait courir des risques graves. Ce qui a décidé l’OMS à recommander pour la première fois l’allaitement – sous traitement antirétroviral – pour les enfants de mères séropositives.
Pour tout renseignement, appelez Sida Info Service au 0800 840 800 (il existe des services de traduction pour les migrants).
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