Traumatisme cérébral : un ancien joueur de foot US sur deux…
30 mai 2016
©Richard Paul Kane / Shutterstock.com
Le cerveau des anciens joueurs de football américain inquiète toujours plus les scientifiques. Selon une récente étude, 4 retraités ayant joué au plus haut niveau sur 10 présentent des signes de traumatismes cérébraux, visibles à l’imagerie par résonnance magnétique (IRM).
Au terme de leur travail, le Pr Francis Conidi et son équipe du Florida State University College of Medicine (Tallahassee – Floride) expliquent avoir réalisé « l’une des premières études à mettre en évidence des preuves objectives de traumatismes cérébraux chez les anciens joueurs ».
Au total, 40 retraités âgés en moyenne de 36 ans ont participé à ce protocole. Tous ont évolué au sein de la National Football League (NFL), durant plusieurs années (7 en moyenne) et ont été soumis à des examens par IRM de diffusion. Cette approche permet en quelque sorte de mesurer la diffusion des molécules d’eau à travers les tissus. L’enjeu est d’évaluer les dégâts au niveau de la substance blanche du cerveau, située au cœur du système nerveux central. Elle est composée de millions de fibres nerveuses (appelées axones), qui connectent les neurones dans les différentes régions du cerveau.
Résultat, dans 43% des cas, cette diffusion des molécules d’eau serait très largement inférieure à celle observée dans la population générale, « ce qui constitue la preuve de traumatismes cérébraux », glisse le Pr Conidi. Lequel a également constaté – sans surprise, hélas…- que plus la carrière était longue, plus les dégâts occasionnés au niveau du cerveau étaient importants. Une information d’autant plus inquiétante quand on sait que certains participants à ce travail ont évolué en NFL pendant… 17 ans !
-
Source : American Academy of Neurology’s 68th meeting, Vancouver (Canada), 11-15 avril 2016
-
Ecrit par : David Picot – Validé par : Dominique Salomon