Traumatismes uro-génitaux : le coup de barre !
19 novembre 2012
Les accidents affectant la sphère uro-génitale provoqueraient chaque année selon un travail américain, plus de 16 000 visites aux urgences. Fait majeur : la majorité de ces traumatismes pourrait facilement être évitée. Plus particulièrement chez les sportifs de sexe masculin !
L’équipe du Pr Benjamin Breyer, de l’Université de Californie à San Francisco, a procédé à l’analyse des données nationales concernant les aux blessures de la sphère uro-génitale, survenues entre 2002 et 2010. L’objectif était de déterminer avec un maximum de précision les causes des accidents qui les avaient provoquées. Au total aux Etats-Unis, et durant la période concernée, plus de 142 000 adultes ont été victimes de blessures au niveau des organes génitaux, des voies urinaires et des reins. Tous ont dû être pris en charge par les urgences.
Environ 70% des accidents ont concerné des hommes. Plus du tiers étaient âgés de 18 à 28 ans, et s’étaient blessés au cours d’une activité sportive : basketball, football, football américain, baseball… Le Pr Benjamin Breyer donne comme exemple typique, celui des blessures causées par « un choc contre la barre transversale d’un cadre de bicyclette ». Quant aux hommes les plus âgés, ils étaient plus souvent victimes de chutes dans leur salle de bains, provoquant des traumatismes inguinaux, au niveau de l’aine, donc.
Les femmes pour leur part, se sont majoritairement blessées… en se rasant les poils pubiens. Mais également au cours de leur toilette intime parfois un peu trop « agressive » au point de provoquer des infections urinaires. L’auteur a par ailleurs observé que la fréquence de ce type de troubles avait été multipliée par cinq entre 2002 et 2010.
Selon le Pr Breyer, la majorité de ces accidents pourrait facilement être évitée. « Il serait souhaitable d’améliorer les mesures de sécurité, en proposant par exemple un rembourrage des barres et cadres de vélos, ou en favorisant l’utilisation de tapis de bain antidérapants ». Quant à l’épilation du maillot, il souligne que l’utilisation du rasoir doit absolument être évitée. Il n’a d’ailleurs pas tort, car il existe bien d’autres techniques, beaucoup plus douces et dénuées de risques.