











En 2010, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon, qualifiait « le travail conduisant à des perturbations du rythme circadien comme probablement cancérigène».
Une question de santé publique
Des chercheurs du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l’INSERM à Villejuif, ont donc mesuré l’impact du travail de nuit sur la santé des femmes. L’étude CECILE (pour Cancer du sein en Côte d’Or et Ille-et-Vilaine et Environnement) a été menée entre 2005 et 2007. Elle a permis de passer au crible le parcours professionnel de 3 000 femmes de 25 à 75 ans. Au total, 11% avaient travaillé de nuit à un moment de leur carrière.
Résultat, « le risque de cancer du sein s’est révélé accru d’environ 30% chez les travailleuses de nuit » expliquent les auteurs. « Une augmentation particulièrement marquée lorsque l’activité s’est prolongée pendant plus de 4 ans ». Rappelons que le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Il touche 100 femmes sur 100 000 par an dans les pays développés. Dans le monde, chaque année, plus de 1,3 million de nouveaux cas sont diagnostiqués, dont 53 000 en France.
Selon Pascal Guénel, principal auteur de ce travail, « ces résultats confortent ceux d’études antérieures et posent le problème de la prise en compte du travail de nuit dans une optique de santé publique ». En France, plus de 3,5 millions de personnes travaillent de nuit, dont plus de 800 000 femmes.
Aller plus loin Consultez l’intégralité de l’étude CECILE (en Anglais).
Source : INSERM, 18 juin 2012
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