Travail : piéger les poussières de bois à la source

29 juillet 2003

En France, 200 000 salariés – un actif sur cent – seraient exposés aux poussières de bois. Des mesures de protection existent contre cette substance classée cancérogène depuis le 18 septembre 2000. Des mesures individuelles, mais aussi collectives…

Depuis quelque temps en effet, certaines sociétés investissent dans des machines capables de capter les poussières à la source même. C’est-à-dire juste après la coupe du bois. Après des tests concluants réalisés par des chercheurs de l’Institut national de Recherche et de Sécurité (INRS), plusieurs entreprises françaises ont ainsi investi dans des dispositifs de ce type.

Sur le terrain, la satisfaction est réelle. « Nous ne voyons quasiment plus de copeaux autour de la machine et l’air reste propre. » Dans la revue de l’INRS Travail et Sécurité, un opérateur d’une société fabriquant des sommiers à lattes et des lits électriques dit le bénéfice qu’il en retire « en bien-être et en temps de nettoyage ».

Une occasion de rappeler la responsabilité de l’employeur, tenu d’évaluer la nature, le degré et la durée moyenne d’exposition des salariés afin de définir des mesures de prévention. Car si elles peuvent être à l’origine de cancers naso-sinusiens, les poussières de bois peuvent également entraîner des sinusites, des rhumes prolongés ou encore des épistaxis, autrement dit des hémorragies nasales. Plusieurs espèces de bois – le cèdre rouge par exemple – peuvent enfin être à l’origine d’un asthme professionnel.

Divers dispositifs de protection individuelle permettent de prévenir ces affections. C’est le cas des appareils de protection respiratoire de qualité professionnelle. Mais pas des équipements de type masques chirurgicaux, qui ne protègent en aucun cas les voies respiratoires. Pour davantage de renseignements, consultez le site de l’INRS à www.inrs.fr.

  • Source : Travail et Sécurité, juillet/août 2003, n°631

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