Travailler au soleil, responsable d’un décès sur trois par carcinome
10 novembre 2023
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation internationale du travail (OIT), près d’un décès sur trois par cancer de la peau non-mélanome est dû aux activités professionnelles exercées sous le soleil. Ce qui concerne donc les carcinomes basocellulaire et épidermoïde.
Le cancer de la peau non-mélanome fait référence à un groupe de cancers qui se développent au niveau des couches supérieures de la peau. Les deux principaux sous-types de ce cancer sont le carcinome basocellulaire et le carcinome épidermoïde.
Selon les estimations de l’OMS et de l’OIT, en 2019, près de 19 000 personnes dans 183 pays sont décédées d’un cancer de la peau non-mélanome après avoir travaillé à l’extérieur sous le soleil. Ainsi, entre 2000 et 2019, les décès par cancer de la peau attribuables à l’exposition professionnelle au soleil ont presque doublé (passant de 10 088 décès en 2000 à 18 960 décès en 2019).
« L’exposition sans protection au rayonnement UV solaire sur le lieu de travail est une cause majeure de cancer de la peau imputable à l’activité professionnelle », rappelle le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Toutefois, il existe des solutions efficaces qui permettent de protéger les travailleurs des rayons nocifs du soleil et de prévenir leurs conséquences mortelles ».
Les deux agences onusiennes préconisent donc un renforcement des mesures afin de protéger les travailleurs, comme la mise à disposition d’espaces à l’ombre et de produits solaires, le décalage des heures de travail…
Étant donné que le cancer de la peau se développe après des années, voire des décennies d’exposition, les travailleurs doivent être protégés contre le rayonnement UV dès le début de leur vie professionnelle.