Travailleuses/eurs du sexe, victimes de violences
15 décembre 2017
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Les femmes et les hommes qui exercent la prostitution sont très exposés à de multiples formes de violences. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux travailleuses/eurs du sexe (17 décembre), Médecins du Monde appelle à la décriminalisation du travail du sexe.
Médecins du Monde se positionne en faveur de la décriminalisation du travail du sexe, autrement connu sous le terme de prostitution. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux travailleuses/eurs du sexe, l’ONG rappelle « les conséquences des lois répressives qui encadrent le travail sexuel sur la santé et l’intégrité physique des travailleuses/eurs du sexe ».
Ainsi par exemple, « en France, un peu plus d’un an et demi après l’adoption de la loi visant à lutter contre le système prostitutionnel, nous constatons sans ambiguïté l’impact délétère des mesures adoptées », poursuit MSF. « Confirmant nos pires craintes, nous assistons à l’isolement, la précarisation des travailleuses/eurs du sexe, leur éloignement des structures de soins et de prévention ainsi qu’à l’augmentation des expositions aux infections sexuellement transmissibles et à l’augmentation des violences à leur encontre », précise le Dr Françoise Sivignon, Présidente de Médecins du Monde.
Décriminaliser en urgence
Or Médecins du Monde-France se positionne clairement aujourd’hui « en faveur d’une décriminalisation du travail du sexe et de la mise en place de politiques publiques favorisant l’accès aux soins et aux droits des travailleuses/eurs du sexe ». Tout en dénonçant « avec force toute forme d’exploitation, de contrainte, de trafic et de violence exercée à l’encontre des êtres humains ».