











Accueil » Médecine » Maladies cardiovasculaires » Trop d’AVC sous tamoxifène ?
Le tamoxifène, un médicament de référence utilisé dans le traitement du cancer du sein métastasé, augmenterait le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) de 29%, et celui des AVC ischémiques de 82%. Une information de la revue Neurology.
A l’origine de ces conclusions inquiétantes, une équipe de la Duke University aux Etats-Unis. Egalement apprécié pour sa capacité à prévenir l’apparition d’un cancer du sein chez les femmes en bonne santé mais en situation de risque, le tamoxifène serait-il sur la sellette ?
L’affaire est sérieuse. Le Pr Cheryl Bushnell et ses collègues ont procédé à la méta-analyse d’études menées depuis 1980, et qui avaient pris en compte un total de 40 000 femmes. La moitié avait bénéficié du traitement en question, les autres ayant reçu un placebo. L’auteur aujourd’hui, évoque une augmentation du risque qui est qualifiée de légère… Il n’en reste pas moins que pour ce qui concerne les AVC d’origine ischémique, c’est-à-dire provoqués par un caillot de sang, cette augmentation du risque excède 80% !
Au total et en prenant comme base de référence le nombre d’AVC pour 1 000 femmes traitées, la méta-analyse publiée par Neurology compte 7 cas dans le groupe traité, pour 5 ans de traitement. Sachant qu’en moyenne le risque de décès à la suite d’un AVC est de 25% durant le premier mois, l’information mérite examen. A titre d’exemple, le retrait du Vioxx a été décidé par son fabricant après qu’il eut été avéré que ce traitement était à l’origine de 45 événements cardio-vasculaires pour 1 300 patients… mais sans aucune différence de mortalité entre le groupe placebo et le groupe traité.
Le réexamen du rapport bénéfice-risque du tamoxifène sera-t-il à l’ordre du jour ? Il est trop tôt pour se prononcer d’abord parce que l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) indique n’avoir pu encore accéder à l’étude en question et ensuite parce qu’une méta-analyse si fournie soit-elle, n’a sans doute pas la puissance statistique d’une étude prospective. Affaire à suivre dans les prochains jours.
Source : Neurology, 12 octobre 2004
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