Trop de substances chimiques dans les protections pour incontinence

23 juin 2020

Après les couches pour bébés, les protections pour adultes. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient d’émettre des recommandations concernant la présence de certaines substances chimiques présentes dans les couches pour adultes incontinents, qui peuvent provoquer des lésions cutanées.

Dioxines, furanes, PCB et formaldéhyde : voilà les substances incriminées par l’Anses, saisie en 2018 par la DGCCRF pour évaluer la sécurité des protections pour incontinence « en matière de risques d’allergie, d’infections ou d’intolérance, et de risques chimiques, par contact cutané ou par contact avec les muqueuses ».

Ces substances « dangereuses », déjà accusées de présenter un risque dans les couches pour bébé, ont donc été retrouvées dans quatre références, commercialisées entre 2017 et 2018. Rappelons que la fonction de ces protections est d’absorber et de retenir les urines et les selles des personnes incontinentes tout en gardant leur peau saine et au sec.

Eliminer ou réduire

Ces substances chimiques « proviendraient de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication utilisés » selon l’Anses, qui recommande aux fabricants de les éliminer ou de réduire leur présence au maximum. Car si « aucun dépassement de seuil sanitaire » n’a été constaté sur peau saine, des dépassements ont en revanche été constatés « pour les personnes présentant une peau lésée au niveau du siège de façon chronique ». Le port en continu de ce type de protection favorise l’apparition de ces lésions.

Comme pour les couches pour bébés, les industriels sont également incités à « supprimer l’utilisation de toutes substances parfumantes (…) en priorité celles présentant des effets irritants et sensibilisants cutanés ». Il leur est également recommandé de mieux informer les consommateurs. Lesquels doivent veiller « au respect des bonnes pratiques d’utilisation des protections (changes fréquents, nettoyage et séchage de la peau, etc.) » pour limiter au maximum les risques d’altération cutanée au niveau du siège.

  • Source : Anses, le 23 juin 2020

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Dominique Salomon

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