Trop méconnue, l’anémie de la personne âgée
30 août 2002
Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, la personne âgée n’est a priori pas particulièrement exposée au risque de carence en fer. Elle n’a pas des besoins accrus, comme la femme enceinte ou l’enfant en pleine croissance par exemple. Elle n’est pas non plus exposée à des pertes en fer importantes, du fait des règles chez la femme en âge de procréer ou d’efforts intenses comme chez le sportif de haut niveau…
Pourtant, la carence en fer et son corollaire l’anémie par manque de fer, ne sont pas si rares dans cette classe d’âge. Car la tendance à la dénutrition y est fréquente, par manque d’appétit plus encore que de moyens matériels. Et cet état de faits entraîne une insuffisance des apports.
Malheureusement, cette carence passe volontiers inaperçue chez le sujet âgé. Les symptômes d’alerte – fatigue, pâleur, palpitations, essoufflement… – sont en effet très fréquents dans cette population. Peu spécifiques et considérés comme banaux sinon normaux, ils ne remplissent pas leur fonction d’alarme.
C’est à l’entourage de penser à la possibilité d’une anémie chez un parent ou un proche âgé. De veiller à la prévenir par une alimentation suffisante, équilibrée et riche en fer. Au moindre doute, n’hésitez pas à faire appel au médecin pour qu’il prescrive une prise de sang. Car le problème, préoccupant et potentiellement grave dans ses conséquences, est facile à traiter.