Trop stressés, les rats toxicos

22 septembre 2005

D’après une étude australienne réalisée sur le rat, la consommation d’opiacés comme la morphine ou l’héroïne, majore la réponse au stress. Et cette vulnérabilité se poursuivrait même après l’arrêt de la consommation.

L’objectif du Dr Gaven McNally et de ses collègues, de l’Université des Nouvelles-Galles du Sud en Australie, était double : évaluer la manière dont les consommateurs de drogues réagissent au stress, et prévenir les rechutes. Pourquoi ont-ils choisi des rongeurs ? Car “ces animaux ont un système nerveux proche du nôtre“.

Pendant 10 jours, ils ont donc administré des doses de morphine à des rats, tandis que d’autres recevaient du sérum physiologique. C’est-à-dire de l’eau salée à 9 g/litre. Les 7 jours suivants, tous les animaux ont été soumis à des stress épisodiques. “Nous avons observé que l’impact du stress était deux fois plus important chez les rats du groupe ‘morphine’ que chez les autres” explique Gaven McNally. “Nous nous retrouvons donc face à un véritable cercle vicieux. Car non seulement le stress augmente le risque de consommer des drogues, mais en plus celles-ci majorent la réponse au stress“.

  • Source : Behavioral Neuroscience, août 2005

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