Troubles d’acquisition de la coordination : quelle prise en charge ?

02 mars 2021

Des difficultés dans l’apprentissage de la marche ou de la préhension chez le tout-petit ? Il peut s’agir d’un TAC. Le trouble d’acquisition de la coordination correspond à un syndrome caractérisé par des difficultés motrices.

Environ 5% à 8% des enfants d’âge scolaire présentent un trouble spécifique du développement de la fonction motrice. Les garçons semblent davantage concernés que les filles. Les difficultés auxquelles ils font face touchent le développement moteur, comme l’apprentissage de la marche. Mais aussi l’apprentissage scolaire comme la découverte de la géométrie et du langage oral et écrit.

Une fois les autres causes possibles écartées, comme les TDAH ou les troubles autistiques, ce syndrome doit être diagnostiqué au plus tôt. En effet, sans diagnostic, ni prise en charge adéquate, les conséquences peuvent être « graves et durables », indiquent Jean-Michel Albaret, directeur de l’Institut de formation en psychomotricité de Toulouse et le Pr Yves Chaix, neuropédiatre, dans la revue Pédiatrie pratique. « Avec une baisse de l’estime de soi et l’apparition de troubles secondaires comme les troubles dépressifs et anxieux. »

Dépistage et prise en charge

Le diagnostic n’est pour autant pas évident. Un bilan neuropsychologique et un bilan psychomoteur doivent être menés. Objectif, déterminer si l’enfant a des difficultés à maîtriser une balle par exemple. Ou encore à conserver son équilibre en position statique et pendant un effort (la marche ou le saut). Tout en ayant écarté les aspects sensoriels, comme des troubles auditifs ou visuels, qui pourraient être la cause de ces blocages moteurs.

Une fois le diagnostic bien établi, le traitement de ce syndrome consiste en une thérapie de rééducation. Celle-ci pouvant combiner les méthodes traditionnelles comme la psychomotricité, la kinésithérapie et l’ergothérapie, avec des stratégies orientées vers la performance. En clair, le thérapeute met l’enfant dans des situations où il lui demande « d’observer, d’imiter et d’imaginer des actions ». Il s’agit là d’utiliser l’imagerie motrice, pour laquelle le support vidéo peut être intéressant.

  • Source : Pédiatrie pratique

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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