Troubles mentaux : pour un dépistage précoce chez les enfants
20 février 2003
Un enfant sur huit souffre d’un trouble mental en France. Des experts de plusieurs disciplines ont été réunis par l’INSERM, dans le but d’établir de nouvelles recommandations valables notamment pour la mise en oeuvre de stratégies de dépistage précoce.
Qu’il s’agisse d’autisme, d’hyperactivité, de troubles obsessionnels compulsifs, de troubles de l’humeur, d’anxiété, d’anorexie, de boulimie ou de schizophrénie, le retentissement de ces pathologies sur le devenir de l’enfant est considérable. D’autant plus que généralement il s’écoule plusieurs années entre l’apparition des premiers signes et le diagnostic effectif de la maladie.
« Parents, enseignants, éducateurs et médecins doivent ensemble se mobiliser pour réduire ce temps de latence », insistent les experts de l’INSERM. Pour cela, ils ont besoin chacun dans leur domaine « d’être mieux informés, et formés à l’utilisation d’outils de repérage bénéficiant des dernières avancées de la recherche ».
Ils préconisent également d’améliorer « le suivi particulier des enfants à risque, plus susceptibles de développer un jour un trouble mental. » Des recommandations à prendre très au sérieux, puisque d’après l’OMS le poids des troubles mentaux parmi l’ensemble des maladies devrait augmenter de 50% à l’horizon 2020. Ces troubles deviendraient alors l’une des cinq principales causes de morbidité – c’est-à-dire de maladie – chez l’enfant !