











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Tuberculose : l’épidémie plus difficile à maîtriser que prévu !
L’OMS avait pour objectif de détecter 70% des cas de tuberculose et d’en traiter 85% à l’horizon 2005. Or d’après une étude parue dans the Lancet, le manque de moyens financiers et de professionnels de santé ne permettra pas d’endiguer l’épidémie.
La tuberculose demeure la principale cause de mortalité dans les pays en développement, en particulier en Afrique subsaharienne et dans les pays de l’ex-Union soviétique. A eux seuls, 22 pays concentrent 80% des cas mondiaux !
Pour Mario Raviglione de l’OMS, ” la détection des nouveaux cas est relativement satisfaisante. Cependant, la proportion des patients qui bénéficie de la stratégie thérapeutique la mieux adaptée s’avère très faible “. En effet, seul un tuberculeux sur trois dans le monde bénéficie des meilleurs soins. C’est-à-dire de la stratégie DOTS. Elaborée par l’OMS, elle réduit sensiblement le nombre de décès et augmente le taux de guérison. Comme l’indique son sigle anglo-saxon – Directly Observed Treatment, Short-course, DOTS signifie ” traitement de courte durée en supervision directe “.
Elle permet de traiter rapidement un grand nombre de malades, à moindre coût, avec une efficacité maximale et en évitant l’apparition de résistances au traitement. Elle rompt aussi la chaîne de transmission du bacille et prévient le développement de souches multirésistantes.
Mais selon Mario Raviglione, ” les pays les plus durement touchés par la maladie doivent faire face à une pénurie de main d’oeuvre. En fait, il manque 300 millions d’euros pour traiter les patients et endiguer l’épidémie “.
Source : The Lancet, 4 mars 2004
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.