











Un peu partout dans le monde apparaissent des zones « où il est pratiquement devenu impossible de protéger les populations contre les souches résistantes de bacille tuberculeux ». LOMS, le CdC dAtlanta et lorganisation américaine pour le développement international USAID signalent des tuberculoses multi-résistantes, ce quon appelle la TB-MR. Ces tuberculoses sont beaucoup plus meurtrières et considérablement plus coûteuses à traiter, les dépenses étant supérieures à 250.000 dollars (1,5 million de francs!) par malade.
Beaucoup des zones où ces cas se multiplient sont des centres régionaux de voyages, démigration et déchanges économiques: Inde, Russie, Lettonie et Estonie, Argentine et Côte dIvoire par exemple. Sachons par exemple que dans la République de Lettonie qui se trouve en Europe du Nord, 22% des malades ont des bacilles résistants à 2 ou plus de 2 antituberculeux. Sil ne faut pas sinquiéter indûment, cette information appelle deux réactions:
dabord, ne pas baisser la garde vaccinale et veiller au maintien de notre protection par des tests tuberculiniques répétés à lâge adulte;
ensuite, favoriser ladoption dans tous les pays de la nouvelle stratégie de traitement élaborée par lOMS et dénommée DOTS (Directly Observed Treatment Short-course). Ce traitement de courte durée permet déliminer le risque de TB-MR, essentiellement lié à des traitements partiels ou incohérents. Et pourtant, seulement un malade sur dix y a aujourdhui accès.
Source : Eurosurveillance Vol. 3, N°1, Janvier 1998
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