Tuberculose : les pays riches trop peu engagés dans le combat…

02 avril 2002

Seul un malade sur trois est traité par la stratégie la plus efficace pour endiguer l’épidémie de tuberculose. Mise au point par l’OMS, celle-ci est pourtant capable de guérir 90% des cas… Bien appliquée, la stratégie DOTS mise au point par l’OMS doit permettre de diagnostiquer 70% des malades, et d’en guérir 85% d’ici 2005. Or dans un rapport intitulé Global Tuberculosis Control, l’organisation constate un terrible échec. La faute aux pays riches, qui se sont insuffisamment engagés.

Il manque actuellement plus d’un milliard d’euros pour traiter les patients et endiguer une épidémie qui fait chaque année deux millions de victimes ! Car « à sa grande surprise, l’OMS a découvert que les 22 pays qui totalisent 80% de la morbidité imputable à cette maladie paient 70% des dépenses pour le traitement ».

D’après, J.W. Lee, directeur à l’OMS du programme Halte à la Tuberculose, « il est manifeste que même les pays les plus démunis se sont profondément engagés dans le combat. Et la communauté internationale doit réagir tout aussi vigoureusement ». En attendant, les objectifs initialement fixés à 2005 sont d’ores et déjà repoussés à 2013…

La stratégie impose aux agents de santé de surveiller l’absorption des médicaments par les patients pendant au moins les deux premiers mois du traitement. Cette précaution permet d’éviter au moins en partie que les malades ne cessent de se traiter avant d’être totalement guéris. D’après l’OMS, il s’agit de l’une « des stratégies les plus rentables qui ait jamais existé pour lutter contre cette maladie ». Encore faudrait-il qu’elle soit bien appliquée…

  • Source : OMS, 22 mars 2002

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