Ultra-Trail du Mont-Blanc : premier défi, parvenir au… départ !

26 août 2022

Course nature, le trail running – ou trail – se décline aujourd’hui sur de multiples terrains. Le Graal ? La longue distance, en montagne ! Pile ce que propose l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB®), dont le départ est donné ce 26 août à Chamonix. Débutants s’abstenir !

Neuf courses sur une semaine, plus de 10 000 coureurs, autour du sommet de l’Europe. L’UTMB@ correspond au nom donné aussi bien à l’ensemble de l’événement qu’à sa compétition emblématique étalée sur 170 kilomètres, 10 000m de dénivelé positif, à travers 9 cols alpestres !

Bien sûr, l’ultra-trail s’adresse aux coureurs expérimentés, qui ont bâti de solides fondations en endurance, grâce à la participation à des épreuves comme des marathons ou des trails plus courts (60, 80 km…), lors des deux années précédentes. La discipline nécessite en outre « une préparation spécifique et progressive d’au moins six mois », insistent Sylvain Bazin et Jean-Marc Delorme, auteurs de l’ouvrage Trail running, préparez vos défis (Amphora Editeur). Avec selon l’emploi du temps, des séances quasi-quotidiennes entre footing, vélo ou encore natation, histoire de varier les plaisirs et de solliciter l’ensemble des groupes musculaires.

Des risques spécifiques 

Cette préparation méticuleuse vise à se constituer un moteur pour être en mesure d’accomplir le défi, en prévenant le risque de blessure, lequel réside principalement – au-delà de la chute – au niveau des muscles et des tendons. L’ultra-endurance comporte toutefois quelques risques spécifiques comme l’hyponatrémie (baisse de la concentration de sodium dans le sang) ou l’insuffisance rénale aiguë. Quelques cas de rhabdomyolyse, un trouble musculaire et biologique grave qui provoque la libération du contenu des fibres musculaires dégradées dans le sang ont été rapportés. Cette situation expose à un risque d’insuffisance rénale.

Sans surprise, cette préparation doit aussi être accompagnée d’une alimentation équilibrée et diversifiée. Les jours précédents la course ? Une bonne hydratation et le plein de glucides lents (spaghettis, riz basmati, quinoa…). A proscrire : les plats épicés, les viandes et fromages gras, le lait, les légumineux et encore les légumes à fibres dures (poivrons, oignions, ail…). L’enjeu : éviter tout inconfort digestif durant l’épreuve au cours de laquelle il s’agit d’apporter de l’énergie (barre de céréales, pâtes de fruits, fruits secs…) et de maintenir un bon niveau d’hydratation grâce notamment à une boisson énergétique.

L’importance du sommeil 

Pour tous les athlètes, la gestion du sommeil constitue un facteur-clé. Les épreuves sportives d’ultra endurance durant plus de 24h imposent aux athlètes une privation de sommeil qui peut engendrer une forte somnolence associée à des troubles cognitifs avec un déficit de la vigilance susceptible d’entraîner des chutes graves. Mais aussi à des hallucinations. D’ailleurs, une étude réalisée en 2015 confirmait qu’une sieste de quelques minutes avait permis de faire diminuer significativement le nombre de cas d’hallucinations chez des finishers de l’UTMB®.

Aux p’tits soins des pieds 

Au-delà, la préparation des pieds constitue une priorité. Il existe notamment des crèmes qui permettent de renforcer la voûte plantaire, soumise à rude épreuve (chocs, frottements…). Un rendez-vous auprès d’un pédicure-podologue doit ainsi être envisagé, histoire de bénéficier d’un état des lieux complets et de prévenir les blessures. Avant d’envisager une inscription à un prochain UTMB®, rapprochez-vous de votre médecin et idéalement, de coureurs à pied expérimentés. Ils fourniront de précieux conseils.

  • Source : Trail running, préparez vos défis, Sylvain Bazin et Jean-Marc Delorme, Amphora Editeur – Sport et Vie, A la découverte du trail. Hors-série n°45

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

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