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La mémoire et les fonctions cognitives en général diminuent avec l’âge pour l’ensemble de la population, même en l’absence de démence. Plusieurs études récentes ont confirmé que les personnes âgées possédant des animaux de compagnie présentaient une dégradation moins marquée des fonctions cognitives liée à l’âge. Parmi celles-ci, des chercheurs ont récemment observé l’impact positif de la possession de chiens et de chats sur les changements de la fonction cognitive chez 637 adultes âgés de 50 ans et plus. Les auteurs de l’étude concluaient : « Nous fournissons des preuves sur une longue période d’observation montrant que la possession d’un animal de compagnie contribue à maintenir la fonction cognitive avec l’âge, incluant la mémoire, les fonctions exécutives, le langage, la vitesse psychomotrice et la vitesse de traitement. » Un argument supplémentaire en faveur de la prise en compte des animaux de compagnie dans les services pour personnes âgées.
Au-delà de sa fonction sociale déterminante, le fait de posséder un chat, un chien, ou de manière générale, un animal domestique, produit des effets bénéfiques sur les facultés cognitives des personnes âgées qui vivent seules. En effet, la vie en solitaire est connue pour être un facteur de dégradation accrue des fonctions cognitives. Dans une vaste étude parue en cette fin décembre 2023, il apparaît que les interactions avec l’animal sont liées à une diminution plus lente de la mémoire verbale et de la fluidité verbale chez les personnes âgées vivant seules. Ceci a même été observé dès l’âge de 50 ans. Selon les auteurs *de cette vaste étude portant sur 7 900 participants, « la possession d’un animal de compagnie compenserait les liens observés entre la vie en solitaire et la baisse des performances en mémoire verbale et en fluidité verbale. »
Des maîtres isolés, privés de leur compagnon de vie, quelquefois leur ultime lien social… Une révolution est-elle en train de se préparer en Ehpad ? Les animaux domestiques seront-ils bientôt admis en maison de retraite ? Un amendement de la loi dite « bien vieillir » adoptée fin novembre 2023 prévoit l’obligation pour les Ehpad de garantir « le droit de leurs résidents d’accueillir leur animal ». Considérant qu’un animal représente généralement pour les seniors un repère important dans leur quotidien, l’amendement prévoit l’obligation pour les Ehpad de prendre « les dispositions nécessaires à cet accueil », (selon l’article 11 bis E de la proposition de loi Société du bien-vieillir en France). Désormais, il revient au Sénat de valider ces dispositions adoptées par les députés.
A noter : d’ici à 2030, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans.
* Université Sun Yat-sen en Chine
Source : Jama Network
Ecrit par : Hélène Joubert - Édite par Emmanuel Ducreuzet
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