











« L’immersion dans une eau si froide représente une forte agression pour l’organisme » expliquait Jean-Louis San Marco, professeur de santé publique à Marseille, que nous avions interrogé en 2009 sur ce même sujet. « Je conseillerais de ne jamais commencer cette pratique. En revanche, s’il y a eu une première fois ou si vous le faites régulièrement, les contre-indications sont moindres, car votre organisme y est accoutumé ».
Si l’envie « d’y passer » est trop forte, sachez que vous vous exposez à des risques cardiovasculaires sérieux. L’immersion provoque une contraction des vaisseaux, le sang circule moins bien, le cœur se contracte… à contre-temps.
Pensez à préparer votre organisme au choc thermique. L’hydrocution n’est pas un mal réservé à la saison estivale : la différence de température entre l’extérieur et l’eau peut toujours causer un malaise.
– Réchauffez votre corps : sautez sur place, tapotez vos bras et vos jambes, effectuez des mouvements circulaires avec vos bras pendant les quelques minutes précédant le bain ;
– Jusqu’à la dernière minute, gardez un vêtement chaud, doudoune ou peignoir par exemple. Ne pensez surtout pas que l’exposition au froid ambiant facilitera votre entrée dans l’eau. C’est tout le contraire ;
– Mouillez les zones réflexogènes en premier : la nuque et la carotide, mais aussi le ventre et le sternum.
La baignade doit être proscrite en cas d’antécédents cardiovasculaires, et si vous n’êtes pas en pleine forme. A bannir également, si vous avez consommé de l’alcool. Assurez-vous enfin que l’organisation prévoit une surveillance par des sauveteurs en mer ou des pompiers. Et surtout, ne vous lancez pas dans des paris fous de baignade entre amis, sans encadrement.
Avec les Canards Givrés, Patrick Guiheneuf fait partie de ces baigneurs réguliers. « Effectivement, il est important d’être en forme et de bien se connaître. Il faut rentrer calmement mais fermement dans l’eau et ensuite bouger. Dimanche, nous y sommes restés 12 minutes. La nuit suivante, on dort comme un Bébé » !
Source : Interview de Patrick Guiheneuf, 14 février 2012 - interview du Pr Jean-Louis San Marco.
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