Un bébé mort-né toutes les 16 secondes dans le monde

09 octobre 2020

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 2 millions d’enfants naissent mort-nés chaque année, soit un toutes les 16 secondes. Une situation qui pourrait bien être aggravée par la crise de la Covid-19.

Une mortinaissance est définie comme la naissance d’un nourrisson sans signe de vie à 28 semaines de grossesse ou plus. Selon un rapport de l’OMS intitulé Une tragédie à bas bruit : le fardeau mondial de la mortinatalité*, près de 2 millions d’enfants naissent mort-nés chaque année. « La grande majorité des mortinaissances (84 %) se produisent dans les pays à faible revenu et dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure », peut-on lire dans le rapport. « En 2019, 3 cas sur 4 ont eu lieu en Afrique subsaharienne ou en Asie du Sud. »

En moyenne, 40 % de ces décès surviennent lors du travail. Un taux qui monte à 50 % en Afrique subsaharienne et en Asie centrale et méridionale, alors qu’il est de 6 % en Europe et en Amérique du Nord. « Autant de drames qui pourraient être évités si des agents de santé formés étaient présents lors des accouchements et si des soins obstétricaux d’urgence étaient disponibles rapidement », notent les auteurs.

La Covid-19, un facteur aggravant

Une situation dramatique qui pourrait encore s’aggraver. Selon les auteurs, la Covid-19 pourrait faire augmenter le nombre de mortinaissances à l’échelle mondiale. « La pandémie a créé une crise sanitaire secondaire pour les femmes, les enfants et les adolescents à cause des perturbations des services de santé vitaux », soulignent-ils. Et selon leurs projections, une réduction de 50 % des services de santé due à la pandémie pourrait entraîner près de 200 000 naissances mort-nées supplémentaires sur une période de 12 mois dans 117 pays à revenu faible et intermédiaire.

« La tragédie de la mortinaissance démontre à quel point il est vital de renforcer et de préserver les services de santé essentiels, et d’accroître les investissements à l’appui des infirmières et des sages-femmes », conclut le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

*Rapport publié par l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Groupe de la Banque mondiale et la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies

  • Source : Oms

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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