











Ce travail suscite beaucoup d’espoirs. Trop ? L’avenir le dira. Mais il pourrait déboucher sur l’accélération du progrès sur la voie d’un vaccin.
Il reste néanmoins de nombreuses étapes à franchir. Les auteurs doivent d’abord valider l’hypothèse selon laquelle ce gène aurait le même rôle chez l’homme que chez la souris. Une chose est acquise, sa localisation dans le génome humain est similaire à celle de la souris.
Par ailleurs, une étude antérieure avait déjà évoqué le rôle d’Apobec3. Des Italiens disposant de plusieurs gènes Apobec3 ne sont jamais devenus séropositifs en dépit de nombreux contacts sexuels avec des partenaires infectés par le VIH. Ce qui expliquerait l’immunité naturelle de certaines personnes face au VIH.
Les scientifiques californiens sont également parvenus à comprendre le processus qui inhibe ce gène si opportunément protecteur. Pour y parvenir, le VIH utiliserait une de ses protéines, appelée Vif, pour détruire deux autres protéines produites, elles, par le gène Apobec3. « Notre travail sur la souris suggère que la neutralisation de cette protéine Vif pourrait améliorer la réponse immunitaire au VIH. » Deux étapes essentielles restent à franchir : d’abord parvenir à obtenir cette neutralisation « sur commande » chez l’homme, puis établir que la parade est efficace.
Source : Science, 5 septembre 2008
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