Un centre de recherche « virtuel » pour valoriser les talents sur le terrain

21 avril 2009

Le « Réseau français de Recherche Roche » dont la création vient d’être annoncée à Paris, sera un élément majeur de la recherche clinique dans notre pays.

Avec 47 millions d’euros d’ores et déjà engagés, ses priorités seront la cancérologie –discipline où Roche détient une légitimité incontestable- la maladie d’Alzheimer et les affections du système nerveux central, les maladies métaboliques, inflammatoires et la virologie…

« La France dispose d’une recherche très forte, internationalement reconnue » explique Sophie Kornowski-Bonnet, présidente de la filiale française du géant suisse. « Plutôt que de créer un centre de recherche de plus, nous avons choisi de créer un centre virtuel, et de jouer un rôle de facilitateur : nous savons qui fait quoi, dans quel domaine. Nous devons donc mettre les bonnes équipes en prise avec les bonnes personnes », capables de développer leurs idées et d’en faire un succès.

Directeur des Partenariats scientifiques et institutionnels auprès de la filiale française du groupe, Claire Roussel plaide pour une recherche « souple, ouverte, réactive. C’est sûr, le monde n’attend pas les Français. Mais si on sait qu’une équipe à Pasteur travaille sur un récepteur qui permettra de déboucher dans le traitement des mélanomes, et qu’elle est la seule, alors nous saurons faire en sorte qu’on s’y intéresse ». Et qu’on s’y intéresse dans le monde entier…

La démarche n’a rien de théorique, au contraire. Dès 2009, ces partenariats concerneront plus de 15 projets. Il s’agit par exemple avec l’Institut national du Cancer (InCA), d’aboutir au séquençage complet du génome tumoral. Un enjeu majeur car en comparant le génome des tumeurs au génome normal des patients, il deviendra possible d’identifier des gènes aujourd’hui inconnus, impliqués dans la cancérogénèse. Des postes de chercheurs seront également créés –10 post-doctorants pendant 5 ans pour l’Institut René Gauducheau à Nantes ou l’Institut Claudius Regaud de Toulouse– et des équipes constituées verront leurs travaux confortés. Les recherches en cours sur les cellules souches tumorales, à l’Institut Pasteur de Paris et à l’Institut Curie par exemple, devraient ainsi bénéficier d’un surcroît d’énergie…

L’engagement de ces actions est prévu au cœur même du tissu de la recherche en régions. Avec la mise en valeur d’équipes de talent, qui ont développé des modèles expérimentaux innovants susceptibles de connaître une diffusion internationale. Nous reviendrons prochainement sur ces sujets. Ils vont faire bouger la recherche, et la clinique…

  • Source : Réunion d’information et interviews de Sophie Kornowski-Bonnet et Claire Roussel, Roche, 9 avril 2009

Aller à la barre d’outils