Un centre français pour lutter contre les maladies infectieuses
20 octobre 2011
Chikungunya, dengue, paludisme ou maladie de Chagas… Les maladies infectieuses transmises par des insectes ou des tiques concernent la France au premier chef, qu’il s’agisse de la métropole ou de départements et territoires ultramarins. Pour lutter contre la propagation de ces affections, le Centre national d’Expertise sur les Vecteurs (Cnev) vient d’être mis en place.
Sous la tutelle des ministères chargés de la Santé et l’Agriculture, cet organisme a vocation à centraliser toutes les informations et les expertises dans ce domaine. Etabli pour une période de cinq ans, le Cnev s’est fixé plusieurs priorités pour la période 2011-2012 :
– La lutte contre le moustique tigre. Aedes albopictus en effet, est le vecteur aussi bien de la dengue que du Chikungunya. Ces deux maladies infectieuses connaissent des flambées épidémiques depuis plusieurs années, notamment dans les Départements d’Outre-mer (DOM), mais aussi plus récemment en Métropole. La dengue se présente sous différentes formes. Mais il n’est pas inutile de rappeler que la plus grave – la dengue hémorragique – figure au nombre des fièvres hémorragiques reconnues par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). ;
– La lutte contre les petits moucherons ou culicoïdes, des insectes de très petite taille (entre 1 et 3 mm). Ces derniers sont responsables de la fièvre catarrhale bovine ;
– La gestion des insecticides, qui demeurent les principaux outils disponibles pour la lutte anti-vectorielle. Mais aussi la mise en place des collections de spécimens d’insectes ;
– Le Cnev doit également assurer la surveillance des tiques, vecteurs de la maladie de Lyme aussi appelée borréliose de Lyme. L’homme contracte souvent la maladie dans un environnement forestier ;
– La surveillance des phlébotomes, responsables de la leishmaniose – une maladie transmise de l’animal à l’homme (le chien en l’occurrence) mais aussi des… punaises de lit dont les spécialistes observent une recrudescence importante;
– Et enfin la prise en compte des dimensions sociologiques, économiques et anthropologiques des problèmes posés par les vecteurs.
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Source : CIRAD, EHESP, EID Méditerranée, IRD, 11 octobre 2011