Un coeur malade sans douleur, ça peut faire très mal…

20 août 2004

Les patients atteints de troubles cardio-vasculaires qui ne ressentent aucun symptôme courent un vrai risque. D’après un travail australien, leur taux de mortalité serait 3 fois plus élevé que celui de patients dont la maladie se manifeste clairement.

En collaboration avec d’autres équipes le Dr David Brieger et ses collègues, de Sydney, ont rassemblé les données de 20 881 patients de 14 pays. Tous avaient été hospitalisés pour des troubles cardio-vasculaires. Sur l’ensemble de cette cohorte, 1 763 n’éprouvaient aucun symptôme. Dans ce groupe, 13% sont décédés au cours de leur hospitalisation. Or parmi celles et ceux qui ressentaient des douleurs à la poitrine, 4,3% seulement ont succombé.

Pourquoi une telle différence ? Dans un tiers des cas, le diagnostic des patients asymptomatiques s’est avéré erroné, contre 2,4% pour les autres. Or dans de telles circonstances, il est compréhensible que les conséquences d’une erreur de diagnostic peuvent être dramatiques. “Habituellement quand un patient se plaint de douleurs à la poitrine en arrivant à l’hôpital, les médecins lui administrent de l’aspirine ou des béta-bloquants. Des médicaments qui permettent au sang de se fluidifier. Or dès lors qu’un malade ne ressent aucun symptôme, la mise sous traitement est d’autant plus retardée“, souligne David Brieger. C.Q.F.D.

  • Source : Chest, 9 août 2004

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