











Cest aux Etats-Unis que ça se passe, bien sûr Des médecins du Centre anticancéreux du Massachusetts General Hospital (MGH), à Boston, ont mis au point un système informatique permettant de « modéliser » le bénéfice éventuel de diverses stratégies de dépistage des cancers du sein. Ils en concluent quune mammographie annuelle dès 40 ans permettrait de réduire la mortalité de 51%. A ceux qui douteraient de la fiabilité de leur modèle informatique, les auteurs répondent que ce dernier a chiffré à 30% de vies sauvées le bénéfice escomptable dune mammographie pratiquée tous les 3 ans selon les recommandations actuelles. Or ce chiffre est exactement celui qui ressort des 20 dernières années de suivi épidémiologique sur le terrain.
Le modèle du MGH paraît donc fiable. Les autorités sanitaires fédérales décideront-elles de suivre la recommandation de ces experts? Ce nest pas certain. Le Dr. Kopans fait valoir que « la seule raison pour recommander un intervalle supérieur à un an ne pourrait être que dordre économique » et il touche là du doigt le fond du problème. La question est en effet de déterminer le coût de chaque vie épargnée. Les mêmes auteurs ont ainsi noté qu’une mammographie tous les 6 mois permettrait de réduire la mortalité de 81%, convenant néanmoins que cette approche paraissait peu réaliste… Rappelons quen France, où le cancer du sein représente la première cause de mortalité pour les femmes de 35 à 55 ans, la Sécurité sociale admet le remboursement dune mammographie « tous les 3 ans, chez les femmes de plus 50 ans qui ne présentent pas de facteur de risque particulier ».
Source : James Michaelson, Elkan Halpern et Daniel Kopans, Radiology, août 1999
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