Un dernier soin, après la mort…

29 novembre 2006

Il est pour le moins original, ce reportage publié récemment dans la revue professionnelle Travail et Sécurité. Intitulé « les soins de la dernière heure », il emmène le lecteur à la découverte de la thanatopraxie et de ses risques. A découvrir.

La thanatopraxie se définit comme « l’ensemble des moyens techniques mis en oeuvre pour la conservation des corps » (Petit Larousse). En France, cette profession fort méconnue est exercée par 888 thanatopracteurs, dont 11% de femmes.

Blouse blanche, lunettes, gants, sur-manches, sur-chaussures et appareil de protection respiratoire, ce professionnel est exposé à des risques spécifiques et multiples. Des risques liés notamment aux produits toxiques et/ou irritants -formaldéhyde et méthanol par exemple- qu’il manipule, à l’état du corps et enfin à ses conditions d’intervention. Car aujourd’hui, un acte sur deux est encore réalisé au domicile du défunt. C’est-à-dire bien loin des normes sanitaires requises pour ces actes de soins.

Mais la principale crainte du thanatopracteur est ailleurs. Il faut en en effet savoir que cette pratique est interdite en France sur le corps de personnes décédées de variole, choléra, fièvres hémorragiques virales, peste, hépatites virales B et C, rage, SIDA et maladie de Creutzfeldt-Jacob. Le problème, c’est que le certificat de décès n’est pas toujours transmis au thanatopracteur. Sans compter qu’en cas de décès accidentel (noyade, accident de la route…), l’existence d’une maladie transmissible peut rester méconnue. Des cas de transmission de tuberculose pulmonaire ont ainsi déjà été rapportés. Sans doute à la suite de l’expulsion d’air de la bouche du défunt lors de sa mobilisation.

  • Source : Travail et Sécurité, n°665

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