Un enfant sur 8 est trop gros

29 mars 2001

La nouvelle a fait du bruit, comme un coup de tonnerre au pays du « bien-manger » : 12% des Français de moins de 15 ans présenteraient aujourd’hui un excès pondéral. Ils n’étaient que 5% en 1982 et 3% en 1968. Comment expliquer ce dérapage ? Depuis 30 ans le niveau socio-économique du pays n’a cessé d’augmenter. Il est pourtant manifeste que ce progrès n’a pas toujours été bénéfique, par exemple dans le domaine de l’éducation sanitaire.

En effet, cette augmentation du nombre d’enfants en surpoids serait liée à la vogue des aliments de grignotage et des boissons sucrées. Or les calories absorbées sous forme de liquides ne sont pas prises en compte par l’organisme comme des apports caloriques. « A l’instar du grignotage, sodas et jus de fruits représentent une prise de nourriture passive avec un risque accru d’excédent des apports sur les dépenses », explique le Dr Fantino, de Dijon.

Cette pratique favorise le stockage de graisse et la prise de poids. Savez-vous qu’un verre de soda équivaut en moyenne à 3 ou 4 morceaux de sucre ? Ces produits sont sucrés à hauteur de 100 grammes par litre, soit pratiquement la consommation quotidienne de bien des enfants… Ajoutez-y quelques barres de confiseries et vous aurez ainsi un apport énergétique pratiquement augmenté de 50% par rapport aux besoins réels.

Cette période est critique pour la formation du jeune. Les parents – et les grands-parents… – doivent favoriser l’apprentissage de l’eau comme moyen de se désaltérer et orienter l’enfant vers des sucres complexes – farines et céréales – plutôt que vers les sucres raffinés contenus dans les confiseries. Car ces derniers sont immédiatement assimilés et… stockés.

  • Source : The Journal of the American Medical Association, 7 mars 2001

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