Un gros coeur, ça peut être mortel !

16 juin 2004

D’après une étude britannique récemment publiée dans The Lancet, ce serait en effet la première cause d’arrêt cardiaque chez les jeunes adultes et les athlètes. Souvenez-vous de Marc Vivien Foé s’effondrant sur le terrain en plein match de foot…

Eh bien oui, c’est ça l’hypertrophie du coeur ! La pompe cardiaque est formée de deux ventricules, un gauche et un droit : le gauche envoie le sang oxygéné à tout le corps, à l’exception des poumons qui reçoivent du sang non-oxygéné en provenance du ventricule droit. Comme tout muscle, lorsqu’il est plus sollicité qu’à la normale le ventricule gauche s’épaissit exagérément. Cette hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) n’est pas rare : elle touche aujourd’hui 1 adulte sur 500 dans le monde.

Les auteurs de l’étude, Perry Elliott et William McKenna respectivement du University College et du Heart Hospital à Londres, sont formels : cette anomalie souvent héréditaire peut être fatale chez 1% des jeunes adultes. Le problème est que la plupart du temps, cette HVG ne se traduit par aucun symptôme reconnu… Si vous éprouvez des douleurs dans la poitrine, des difficultés à respirer lors d’exercices physiques intenses, considérez-les comme des signes d’appel. Surtout s’il y a des antécédents de mort subite dans votre famille.

Dans ce cas, la vigilance s’impose. N’hésitez pas à consulter un cardiologue. L’hypertrophie ventriculaire gauche est en effet décelable à l’électrocardiogramme. Même si, pour un diagnostic complet, une analyse plus poussée est indispensable.

  • Source : The Lancet, 3 juin 2004

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