Un institut de recherche translationnelle en France
04 juillet 2011
L’association de la recherche fondamentale publique à la recherche industrielle privée progresse en France. Le Suisse Roche par exemple, s’inscrit pleinement dans cette démarche et vient d’inaugurer un Institut de Recherche et de Médecine Translationnelle ». Objectif : établir ainsi un lien fort entre la recherche fondamentale et l’application thérapeutique. En un mot comme en cent : faciliter le passage de l’innovation, de la paillasse du chercheur au lit du malade…
« Cet institut a l’ambition de fédérer les partenaires académiques de Roche en France », dans de nombreux domaines. Cancérologie, neurosciences, métabolisme, virologie, recherche translationnelle et toxicologie. Dans toutes ces disciplines, les études qui seront menées notamment sur les biomarqueurs devraient permettre de développer encore davantage les traitements au cas par cas. Les patients bénéficieront alors d’une médecine de plus en plus personnalisée. « Nous ne parlerons plus de prêt à porter mais de haute couture en matière de traitements », nous a ainsi expliqué Jean-Jacques Garaud, à la tête de Roche Pharma Research et Early Development (pRED).
L’objectif d’une recherche menée de front par plusieurs instituts chacun à la pointe de leur spécialité, et en association avec l’industrie, est de « transférer le plus rapidement possible les résultats de la recherche fondamentale vers des applications thérapeutiques innovantes ». Pour ce faire explique-t-il, « les centres académiques auront accès aux plateformes technologiques lourdes du laboratoire et à une source de financement ». En contrepartie, l’entreprise accèdera à « l’innovation en biologie, aux cohortes de patients (pour les essais cliniques), à des banques de tissus pathologiques par exemple ».
Des centres prestigieux comme l’Agence nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), l’Institut Curie, l’hôpital de la Pitié Salpétrière et l’hôpital européen Georges Pompidou/Necker à Paris, travaillent déjà sur des projets en association avec Roche. La mise au point de vaccins thérapeutiques contre le VIH/SIDA, l’identification de biomarqueurs aidant au diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer sont deux thèmes parmi d’autres, pour lesquels près de 30 millions d’euros seront investis au cours des 3 prochaines années.