Un jardin, comme un coin de paradis…

12 avril 2011

« Un jardin peut-il se prêter à une démarche d’accompagnement thérapeutique ? » Dans Quand jardiner soigne, le Dr Denis Richard (Hôpital Henri-Laborit de Poitiers) cultive l’art d’associer jardins et santé. Mission accomplie…

A partir des références anglo-saxonnes, il nous rappelle les vertus thérapeutiques des jardins. Il explique avec précision comment nos cinq sens (la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher) y sont mis à contribution. « Les plantes sont une source inépuisable de stimulations sensorielles. Il est ainsi possible de travailler sur les odeurs, les saveurs, les textures ». Il prend comme exemple le toucher. « Le travail porte sur les écorces, les mousses, les feuilles et les aiguilles (…) qui se prêtent bien à la stimulation tactile ». Les bénéfices ont été largement prouvés dans la prise en charge d’affections neuro-dégénératives comme la maladie d’Alzheimer.

Un certain nombre de végétaux permettent aussi d’évoquer des souvenirs et de faire « remonter » des images. C’est le cas du muguet bien sûr mais aussi des roses, des violettes, des pensées ou des marguerites… « Cela concourt à faire resurgir des souvenirs, car ces végétaux constituent autant de repères familiers ».

Denis Richard enfin, évoque également les jardins « d’accompagnement » qui existent en France. A l’image du Jardin de l’Horloge au CHU de Nancy. Ouvert en 2008 et destiné aux patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, il réunit en un site unique tout ce qui contribue à solliciter les fonctions cognitives. Couleurs des végétaux, fontaines mobiles, senteurs… Le jardin de la Pitié Salpêtrière à Paris, vise à stimuler les enfants autistes. Et bien entendu, il n’oublie pas les immenses bienfaits physiques que chacun peut retirer du jardinage. Quand jardiner soigne – de Denis Richard – Editions Delacheaux et niestlé – 192 pages – 19 euros.

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