Un monde trop torturé…

Dans plus de la moitié des pays du monde, la torture serait encore pratiquée de façon « systématique » ! Bienvenue au XXIème siècle… La dernière livraison du Lancet livre le témoignage édifiant de Michael Peel, membre de la Fondation médicale pour les victimes de torture, à Londres. Chaque année, plus de 5 000 personnes, demandeurs d’asile ou réfugiés sont répertoriés par le Centre.

« Dans certains pays d’Afrique de l’ouest, la torture se pratique en toute impunité » souligne Peel. « De la même manière, en Turquie ou en Inde les autorités prennent grand soin à ne pas laisser de cicatrices. Comme au Sri Lanka où l’armée utilise un sac contenant du pétrole entouré autour la tête de la victime. L’odeur du carburant l’asphyxie peu à peu, jusqu’à l’évanouissement ».

Dans la majorité des pays où la torture est pratiquée, les moyens utilisés restent très rudimentaires… pour ne pas dire sauvages ! « Il s’agit de frapper la personne avec un bâton ou tout autre objet », reprend Peel. « Les brûlures à la cigarette sont aussi très courantes, comme les chocs électriques si violents qu’ils peuvent entraîner un déchaussement des dents. Sans oublier la suspension de la victime, pendant des heures après un mur ou un plafond »…

D’après Michael Peel, les professionnels de la santé n’ont pas suffisamment conscience des conséquences de la torture lorsqu’ils examinent un demandeur d’asile ou un réfugié. « Les médecins seraient même peu enclins à leur demander s’ils ont subi des actes de torture. C’est pourtant crucial pour les traiter au mieux ».

Pour bien mesurer l’ampleur de la torture dans le monde, n’hésitez pas à vous un rendre sur l’un des sites d’Amnesty International : http://www.stoptorture.org.

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  Source : The Lancet, 2 mars 2002