Un ongle malade ? Parlez-en à un professionnel de santé

Vous avez remarqué des taches jaunes, brunes ou blanches sur un ou plusieurs ongles ? Il s’agit fort probablement d’une infection due à un champignon microscopique, que les spécialistes appellent une onychomycose.

Elle ne guérira pas spontanément. Et si elle n’est pas prise en charge correctement, elle progressera inéluctablement vers la destruction totale de l’ongle, sans oublier les risques de contagion aux autres doigts ou orteils.

« Si l’atteinte est très importante, il faut impérativement consulter un médecin », précise le Dr David Fahri, dermatologue à Paris. « Mais s’il s’agit simplement d’une atteinte modérée, avec une tache limitée, le conseil d’un pharmacien peut suffire. D’autant plus qu’il existe aujourd’hui des traitements efficaces et disponibles en automédication. »

L’onychomycose est fréquente, puisqu’elle concerne entre 6% et 9% de la population française. Elle peut atteindre tous les ongles, même si dans 80% des cas elle reste localisée aux orteils. La contamination se fait à partir de fragments de kératine déposés sur le sol ou dans une serviette de bain. Voilà pourquoi les abords des piscines, les tatamis, les vestiaires, les tapis de salles de bain et autres bacs à douche sont des lieux à risques.

« Les moyens de prévention consistent à s’isoler des sources de contamination. D’où l’importance dans des lieux comme les gymnases ou les piscines, de toujours porter des chaussures protectrices en plastique ». Sans oublier que les champignons affectionnent particulièrement la chaleur et l’humidité. David Fahri conseille donc « de laisser respirer les pieds, de bien les nettoyer, et de les sécher soigneusement ». Ce conseil vaut notamment pour ceux dont la profession rend nécessaire le port de chaussures spéciales, souvent responsables de macération : pompiers, militaires, sportifs de haut niveau… Retenez bien enfin, que toute atteinte ou modification de l’aspect d’un ongle doit vous amener à demander l’avis d’un professionnel de santé.

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  Source : Interview du Dr David Fahri, 24 mars 2010