Un prélèvement unguéal ? Allez-y, c’est important !

15 mai 2002

Vous avez eu la bonne idée de montrer à votre médecin un ongle abîmé, et il vous a prescrit un prélèvement en laboratoire. Cette démarche est indispensable avant tout traitement. Car cet examen va permettre le diagnostic, mais aussi l’élimination de maladies sous-jacentes ou associées.

« En effet, rien n’est plus trompeur que l’aspect d’un ongle atteint », nous a confié le Dr Martine Feuilhade de Chauvin, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis de Paris. « Même si la moitié des atteintes de l’ongle est due à une mycose, personne ne peut dire d’emblée de quel champignon il s’agit ou s’il s’agit plutôt d’un psoriasis, d’un eczéma, d’une infection bactérienne, d’un traumatisme par friction, etc.»

Soyez rassurés, le prélèvement ne fait pas mal. Tout au plus est-il désagréable, mais il ne dure pas plus de 20 minutes. Des fragments d’ongles sont recueillis par grattage sous unguéal ou au coupe-ongles. Les résultats n’en sont pas immédiats, car il faut mettre en culture les éléments recueillis. Les levures « poussent » en 48 heures, mais les dermatophytes – des champignons qui élisent domicile sur les orteils – peuvent mettre de 8 à 21 jours pour être détectables…

Cela fait, vous n’en aurez pas fini. Si le résultat est positif, l’examen devra être recommencé après 4 à 5 semaines si le traitement est local, 3 mois s’il est fait par voie générale. Mais surtout, pas d’automédication. « Le prélèvement au laboratoire et le traitement sous contrôle médical sont vraiment des passages obligés pour être traité correctement ». Et pour en savoir plus, demandez les informations de l’Observatoire national des Onychomycoses à ONO, Libre-réponse 93077, 92089 La Défense.

  • Source : CFES, 7 mai 2002

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