Un second souffle pour nos artères

11 mai 2005

Le cholestérol est-il désormais cerné ? Deux nouvelles études, présentées à Prague au Congrès européen de l’Athérosclérose, confirment l’intérêt d’un duo prometteur pour le contrôle du mauvais cholestérol chez les patients à risque cardio-vasculaire.

Chez beaucoup de malades en effet, l’adoption d’un régime alimentaire pauvre en graisses et le retour à la pratique régulière d’une activité physique ne suffisent pas à normaliser la formule sanguine. Leur sang contient encore trop de LDL-cholestérol, le “mauvais” cholestérol. Dans ce cas, la mise en place d’un traitement s’avère essentielle pour faire chuter le taux de LDL-cholestérol. Les statines, des médicaments que l’on connaît depuis plus de 20 ans, sont alors prescrites en premier recours. Sauf contre-indication.

Ce sont des médicaments très efficaces. Pourtant, elles ont leurs limites. A partir d’un certain stade elles ne parviennent plus à diminuer le taux de LDL-cholestérol. A cause d’un “effet plateau”. Et si le taux ne diminue plus, c’est tout simplement parce que les statines ne bloquent que l’une des deux portes d’entrée du cholestérol dans l’organisme : sa fabrication par le foie. Quant à l’autre voie d’accès, l’absorption du cholestérol par l’intestin, elle est l’affaire d’un autre traitement basé sur l’utilisation d’ezetimibe. Car ce dernier permet de bloquer l’absorption intestinale du cholestérol.

Et d’après deux études présentées lors du congrès de l’European Atherosclerosis Society (EAS), à Prague, le duo statine-ezetimibe permet vraiment d’abaisser le taux de LDL-cholestérol : de 74% à plus de 80% de diminution, contre 16% avec une statine seule, chez des patients à haut risque cardio-vasculaire ! Et donc de respecter les nouveaux objectifs de LDL-cholestérol revus à la baisse par les autorités sanitaires.

  • Source : European Atherosclerosis Society (EAS), Prague, 23-26 avril 2005

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