Un stupéfiant, le Subutex ?

07 février 2006

La Mission interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT) a demandé le classement de la buprénorphine (Subutex) comme stupéfiant. Objectif affiché, renforcer les contrôles policiers et diminuer le trafic de cette substance.

A l’origine de cette demande, le ministère de l’Intérieur qui a souhaité doter les forces de police de moyens légaux élargis. Le classement leur permettrait notamment d’exiger la présentation d’une ordonnance, lorsqu’ils interpellent des personnes en possession de Subutex. En France en 2003, entre 72 000 et 85 000 patients recevaient ce traitement, le nombre de trafiquants étant alors estimé à 5 000.

De son côté, l’Assurance-maladie a renforcé ses contrôles. Résultat, une baisse de 20% du nombre de consommateurs abusifs. De plus, la prise en charge a été interrompue pour plus de 1 000 assurés dont le traitement n’était pas justifié. Enfin 100 poursuites en justice ont été engagées. Parallèlement, 67 médecins et 11 pharmaciens ont fait l’objet de contrôles pour prescriptions ou délivrances frauduleuses.

Le débat sur le reclassement du Subutex n’est pas dû au hasard. Dans quelques jours en effet un générique de ce dernier doit arriver sur le marché français. Un signe parmi d’autres, de la banalisation de la molécule… et de son intérêt commercial.

  • Source : Les Nouvelles pharmaceutiques - N°312 - Janvier 2006

Destination Santé
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