Un test sanguin pour affiner la prédiction du risque de cancer du poumon

12 juillet 2018

Grâce à 4 biomarqueurs, un test sanguin améliore l’évaluation du risque de cancer du poumon. Une découverte révélée par des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon.

En repérant la présence « de 4 biomarqueurs (protéines), un test sanguin peut améliorer l’identification des personnes exposées à un risque de cancer du poumon dans les années à venir », expliquent des scientifiques du Centre internationale de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon.

Ces biomarqueurs « permettent d’affiner les critères d’inclusion des actuels et des anciens fumeurs » dans le cadre des programmes de dépistage.

63% de cancers identifiés

En collaboration avec l’Université du Texas, les scientifiques ont analysé une cohorte américaine pour établir une base de données prédictive de biomarqueurs. Le risque a ensuite été évalué au cours de deux études européennes*.

En combinant les résultats des 4 biomarqueurs avec les données sur le tabagisme, les scientifiques ont réussi à diagnostiquer 63% des cas de cancers qui vont effectivement se déclarer dans la population à risque (fumeurs et anciens fumeurs). Ce chiffre est de 42% lorsque le dépistage se base « sur les critères américains actuels d’éligibilité au dépistage », détaille le Dr Mattias Johansson, principal auteur de l’étude. C’est-à-dire les « personnes âgées de 55 à 80 ans ayant fumé un paquet de cigarettes pendant 30 ans, qu’ils fument encore ou qu’ils aient arrêté depuis moins de 15 ans ». Basé sur « la technique de tomodensitométrie à faible dose », cet examen de dépistage permet de « réduire la mortalité par cancer du poumon en détectant une tumeur précocement ».

A noter : la tumeur du poumon représente 20% des décès par cancer à l’échelle mondiale. « La lutte contre le tabagisme constitue le principal levier pour diminuer cette incidence. » Par ailleurs, « l’exposition à la pollution et au radon», gaz radioactif incolore et inodore constitue le 2e facteur de risque de cancer du poumon après la cigarette.

*European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) et la Northern Sweden Health and Disease Study (NSHDS)

  • Source : Jama Oncology, le 12 juillet 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils