











« Justine a toujours été assez égoïste », nous confie Caroline. « Sans doute est-ce un trait de son caractère. Mais son entrée dans l’adolescence n’a rien arrangé. Elle ne pense qu’à elle, et manque souvent d’attentions envers nous, ses parents, et sa petite sœur ». Depuis quelque temps en effet, cette maman a observé que sa fille focalisait toute son attention sur son apparence physique. Sa silhouette, ses vêtements, son maquillage, ses produits de soin… « Justine veut absolument être à la dernière mode. En cela, elle est très influençable. Pour plaire et faire partie du groupe populaire de l’école, elle écoute les conseils de ses copines », poursuit-elle. En tant que mère, elle admet avoir « peur que cela ne dérive ».
D’ailleurs, Caroline n’autorise pas sa fille à se maquiller pour aller au collège. Comment elle l’explique à sa fille, « l’école n’est pas un lieu de défilés de mode. Il n’est donc pas nécessaire de mettre du crayon noir et du vernis bleu pour y étudier ». Elle lui permet néanmoins de se maquiller exceptionnellement, au cours d’un week-end ou à l’occasion d’une soirée par exemple. Jusqu’à présent, Justine obéit à sa mère. Mais elle semble de plus en plus vouloir s’en démarquer. « Elle m’a déjà dit que j’étais vieux jeu. Notamment dans ma tenue vestimentaire », raconte Caroline, consciente que sa fille éprouve le besoin de se rebeller contre le modèle maternel.
Entre Justine et sa mère, une relation transparente
Si Justine s’intéresse un peu trop à son apparence physique – du moins est-ce l’avis de sa mère – « elle ne fait rien en cachette ». Par exemple, « même si elle insiste pour que je lui achète telles bottes à la mode et pour se maquiller à l’école, elle ne le fait pas derrière mon dos », se rassure Caroline.
Si sa fille est très expansive Caroline y voit un atout. Sa fille ne s’expose pas au risque d’un enfermement sur elle-même. Justine parle beaucoup, un peu trop parfois au goût de sa mère qui tend à s’exaspérer. « Elle met du temps à exprimer ses idées, et ses préoccupations m’apparaissent souvent futiles. Elle fait vite une montagne d’une tache sur un pantalon, ou d’une déception au centre équestre. Cela finit par me fatiguer » souligne-t-elle. Résultat, « je n’ai parfois plus envie de l’écouter. Et c’est grave, car ma fille s’en aperçoit sans doute », se désole Caroline.
Pour autant, elle se réjouit de la voir aborder volontiers tous les sujets, y compris les plus intimes. « Sexualité, amoureux, mais aussi sorties, problèmes en classe… elle se livre facilement et se laisse questionner sans problème ». Alors si, en maman inquiète, Caroline espère que sa fille deviendra un jour une jeune femme attentionnée, elle sait que la communication entre elles est primordiale pour que Justine traverse son adolescence dans l’harmonie.
Source : interview de Caroline, 40 ans, 19 octobre 2012
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