Une alerte mondiale de l’OMS à la pneumonie atypique
13 mars 2003
Plusieurs cas suspects de pneumonie atypique, relevés au Vietnam, en Chine et à Hong Kong sont à l’origine d’une alerte mondiale de l’OMS. L’Organisation craint en effet une propagation étendue de la maladie parmi les personnels hospitaliers.
La « flambée » – puisque c’est bien ce dont il s’agit aujourd’hui – a commencé par un cas isolé au Vietnam. Le patient présentait un syndrome grippal avec une forte fièvre apparue brutalement, des douleurs musculaires, des céphalées et une irritation de la gorge. Peu de temps après son admission à l’hôpital, 20 membres du personnel ont été affectés des mêmes troubles. Pour certains la maladie a évolué vers une pneumonie – susceptible d’aboutir à une insuffisance respiratoire aiguë – qui a nécessité de placer les patients concernés sous assistance respiratoire.
Hier 12 mars, le Département de la Santé de Hong Kong signalait également, dans l’un de ses hôpitaux publics, une flambée épidémique d’une maladie respiratoire mal différenciée mais dont le tableau clinique paraît très proche du précédent. Au total, 50 agents de santé seraient touchés. Enfin plus de 305 cas auraient été relevés un peu plus au nord, dans la province chinoise de Guangdong.
L’OMS souligne que « jusqu’à présent, aucun lien n’a été établi entre ces cas et la flambée d’Hanoi, pas plus qu’avec la grippe aviaire notifiée à Hong Kong le 19 février dernier ». Dans le doute elle recommande d’isoler les patients et de notifier tout cas suspect.
Contacté au siège de l’Organisation à Genève, le responsable de la Communication au Département des Maladies transmissibles de l’OMS, Dick Thompson, nous a précisé que ces recommandations ont valeur globale. Elles concernent tous les voyageurs qui, en provenance des trois pays de la zone, « présenteraient un tableau de pneumonie atypique et auraient des raisons de penser qu’ils ont pu être en contact avec des personnels soignants dans un établissement de soins ».