Une dent dans un ovaire ? Mais oui…

20 avril 2010

Peu connus et pourtant relativement fréquents – 20% de l’ensemble des kystes de l’ovaire – les kystes ovariens dermoïdes ne présentent aucun caractère de dangerosité. Ils peuvent en revanche renfermer des dents, des cheveux voire de la peau. Ce qui est convenons-en, spectaculaire…

Le kyste dermoïde se compose de cellules jeunes qui peuvent augmenter de volume. Selon le Dr Marc-Alain Rozan, président du Syndicat national des Gynécologues Obstétriciens de France (Syngof), « la taille de ce type de kyste peut aller d’une pièce de monnaie, à celle d’un noyau d’abricot voire… d’ une petite citrouille. »

Le kyste ovarien dermoïde se développe à l’intérieur de l’ovaire, à partir de l’ovule. Puisque ce dernier possède la faculté de générer toutes sortes de cellules humaines, il n’est donc pas insensé qu’un kyste dermoïde puisse porter un mélange de tissus différents. Y compris donc, des cellules cutanées (peau), osseuses ou pilaires (cheveux).

Si ce spécialiste nous précise bien que ce kyste est sans danger, il insiste toutefois sur la nécessité de le retirer dans certaines circonstances. « Parfois la masse et la compression du kyste vont provoquer des douleurs. La patiente va alors se plaindre de maux de ventre, de douleurs au cours d’un rapport sexuel et de ses règles. Dans ces cas là nous opérons, tout simplement parce que cela fait mal. »

  • Source : Interview du Dr Marc-Alain Rozan, 20 avril 2010

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