Une « épidémie » de douve du foie en Nord-Pas-de-Calais

05 juin 2002

Dans une lettre aux médecins et laboratoires d’analyse du Nord-Pas-de-Calais, le Préfet de région leur recommande d’«orienter le diagnostic (d’infestation par la Douve du foie, n.d.l.r.) puis de le confirmer par une numération formule sanguine en cas de syndrome associant une fatigue fébrile ou un malaise général persistant.

Depuis le début du printemps, une douzaine de cas d’atteintes hépatiques sont survenus dans le nord du pays. Aucun n’a eu de conséquences graves, mais l’enquête menée par la Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS) a mis en cause une cressonnière de la région.

Première mesure : faire cesser la vente et la consommation du cresson incriminé. Puis confirmer la source de la contamination et, enfin, organiser le dépistage sur l’ensemble de la population concernée. La Douve du foie est un ver plat qui est fréquent chez les herbivores domestiques et notamment le bœuf et le mouton. Ces derniers peuvent déposer des larves en buvant l’eau – limpide et fraîche – des cressonnières dont le cresson, par voie de conséquence, est ensuite contaminant.

Une fois absorbées, ces larves s’installent dans les voies biliaires de l’homme et peuvent provoquer des hépatites parasitaires. Certes il existe un médicament qui, selon l’OMS, est extrêmement efficace et représente un progrès important. Mais il n’est prescrit qu’à l’hôpital dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU). Le mieux est encore de tout faire pour éviter la contamination. Ne consommez aucun cresson sauvage car ni l’eau de Javel, ni le vinaigre ni la réfrigération ne viennent à bout de la Douve, dont seule l’ébullition peut triompher. Et le cresson bouilli…

  • Source : Aprifel, mai 2002

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