Une espérance de vie… de médaillé olympique

18 décembre 2012

Les médaillés olympiques vivent plus longtemps que le reste de la population. Et qu’importe le pays dont ils sont originaires, le sport qu’ils ont pratiqué ou… la couleur de leur(s) médaille(s). Deux études publiées simultanément par le British Medical Journal (BMJ), ont comparé l’espérance de vie de champions olympiques entre eux d’une part, et avec le reste de la population d’autre part.

Dans le premier travail, une équipe australienne a confronté l’espérance de vie de 15 174 athlètes ayant remporté une médaille entre 1896 et 2010, à celle du reste de la population. En moyenne, les sportifs ont vécu « ou peuvent espérer vivre » près de 3 années supplémentaires. Les raisons de cette longévité n’étaient pas recherchées dans ce travail. Toutefois, les auteurs avancent plusieurs hypothèses : « des facteurs génétiques, la pratique de l’activité physique et un mode de vie sain. Mais aussi le confort sur le plan économique et la reconnaissance obtenus grâce à la célébrité ».

Tous les sports sont égaux… ou presque

Dans la seconde étude, une équipe néerlandaise a comparé l’espérance de vie de près de 10 000 sportifs ayant participé aux JO entre 1896 et 1936. Au même âge, le taux de mortalité était similaire, quelle que soit la discipline. « Les sports d’intensité élevée comme le vélo ou l’aviron, et ceux demandant des fforts moins intenses comme le golf ou le cricket se sont avérés équivalents ». En revanche les disciplines de contact comme la boxe, le rugby ou le hockey augmentaient le risque de décès de 11% par rapport aux autres athlètes du même âge.

Certes les sportifs de haut niveau ont a priori une meilleure espérance de vie que le reste de la population. Toutefois, les auteurs des deux études s’accordent sur la possibilité pour chacun de vivre aussi longtemps que ces athlètes… à condition de suivre les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « La pratique d’une activité physique de moyenne intensité pendant 150 minutes par semaine peut ainsi offrir à tous, plusieurs années de vie supplémentaires ».

  • Source : BMJ, 13 décembre 2012

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