Une molécule unique pour lutter contre la cocaïne et l’alcoolisme ?

12 mars 2004

Le disulfirame, très utilisé pour traiter la dépendance à l’alcool, s’est révélé très efficace également contre l’addiction à la cocaïne. Associée à une psychothérapie comportementale, il donnerait de meilleurs résultats que la psychothérapie seule.

Le disulfirame est prescrit pour sa faculté à entraîner des réactions d’intolérance à l’alcool. Ces nausées, vomissements, épisodes pénibles d’hypotension classés sous l’appellation générique d’effet antabuse. Kathleen Carroll, de l’université de Yale aux Etats-Unis, a administré à 121 cocaïnomanes soit du disulfirame, soit un placebo.

Les patients ont ensuite été séparés en deux groupes. L’un qui a suivi une psychothérapie comportementale, l’autre bénéficiant de séances de psychothérapie seule. Les résultats ont montré une réduction significative de la consommation de cocaïne parmi les patients sous disulfirame, comparativement à ceux placés sous placebo. Une efficacité encore plus accentuée parmi ceux qui ont bénéficié en plus d’une thérapie comportementale.

Kathleen Caroll fait aussi remarquer que l’association du traitement médicamenteux à la thérapie comportementale est d’autant plus efficace si les patients ne souffrent pas de dépendance à l’alcool. Or, ” environ 60% des cocaïnomanes abusent aussi de l’alcool. Nous devons donc d’abord traiter l’alcoolisme, pour obtenir de meilleures chances de succès “.

  • Source : JAMA, mars 2004

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