











Actuellement, lors de l’ablation de la tumeur, de nombreuses équipes enlèvent par précaution la chaîne ganglionnaire où des métastases ont pu se répandre. Mais ce « curage axillaire », douloureux et qui entraîne des risques de lymphoedème – un dysfonctionnement du système lymphatique qui provoque notamment, des œdèmes massifs du bras – n’est pas toujours indispensable.
Une autre technique est également employée, celle du « ganglion sentinelle » dont l’analyse permet de savoir si des métastases se sont répandues. Et si par conséquent, l’ablation de toute la chaîne ganglionnaire est nécessaire. Problème : cette analyse demande actuellement une quinzaine de jours ! Et la patiente doit subir une deuxième intervention…
Un nouveau test de biologie moléculaire permet d’obtenir ce résultat en… 30 minutes ! Si des métastases sont détectées, l’opération est simplement prolongée, immédiatement. Ce test n’est actuellement disponible que dans trois centres en France : les centres anticancéreux de Rennes (Eugène Marquis), de Rouen (Henri Becquerel) ainsi que le CHU de Saint-Etienne.
A Saint-Etienne justement, le Pr Michel Peoc’h y recourt dans son service d’anatomie et cytologie pathologiques. « Bien sûr, cette méthode est plus coûteuse que de ne rien faire du tout ! Elle demande un service assez important pour immobiliser une équipe dans l’attente des résultats pendant une demi-heure… Mais au final, elle rapporte, et elle est plus confortable pour la patiente. »
Source : Réseau CHU, 2 février 2010 – Interview Pr Michel Peoc’h, 4 février 2010.
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