











Près de 800 personnes sont décédées l’année dernière d’une infection par le virus du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère). Mais plus de 8 000 avaient été infectées. Alors que la flambée semble éteinte, le germe continue de circuler.
Et il n’existe pour le moment, ni vaccin ni traitement. Une piste se profile toutefois. Le Dr Wayne Marasco et ses collègues, des microbiologistes de l’Institut Dana Farber aux Etats-Unis, viennent de découvrir un anticorps capable de neutraliser le virus du SRAS.
Le développement d’un médicament qui pourrait stopper l’infection à un stade précoce est désormais envisagé. Lorsque nous sommes attaqués par un agent infectieux – que ce soit un virus ou une bactérie – l’organisme se défend en fabriquant des anticorps qui vont bloquer l’intrus en se fixant dessus. L’année dernière, des chercheurs américains ont découvert que le virus du SRAS entre dans nos cellules par l’intermédiaire d’une protéine dénommée S1. Dès lors, les scientifiques se sont demandés si les personnes qui avaient survécu à l’infection n’avaient pas fabriqué des anticorps dirigés contre cette protéine, empêchant ainsi le virus de proliférer.
Le Dr Marasco a donc recherché, dans le sang d’une cinquantaine de patients, la présence d’éventuels anticorps anti-S1. Et la chance fut au rendez-vous. ” Sur des millions d’anticorps testés, nous en avons trouvé un seul capable de se fixer sur la protéine et d’empêcher l’entrée du virus dans les cellules “. Des essais chez l’animal devraient débuter prochainement. Si l’anticorps s’avère efficace et après des essais de toxicité et de tolérance, alors “on pourra l’utiliser comme traitement précoce de l’infection chez l’homme. Une petite victoire en attendant le développement d’un vaccin.
Source : PNAS, 2 février 2004
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