











Deux équipes françaises sont parvenues à transférer chez la souris un gène-médicament capable de produire un fragment de protéine qui inhibe la croissance des vaisseaux sanguins et la migration des cellules tumorales. Ces travaux menés par He Lu et Yves Legrand (Unité INSERM 353 à lhôpital St Louis de Paris) et par Thierry Ragot et Michel Perricaudet à lunité CNRS 1582 de lInstitut Gustave Roussy (Villejuif) confirment lintérêt des nouvelles techniques de lutte contre langiogénèse dans le traitement des cancers. Destination Santé sest déjà fait lécho de ces traitements qui permettront demain de priver les cellules cancéreuses de lapprovisionnement en sang dont elles dépendent, les condamnant au dépérissement.
Langiostatine et lendostatine sont deux de ces molécules, découvertes aux Etats-Unis et que léquipe dYves Legrand était parvenue à produire en quantités grâce au génie génétique. Cest à propos dun autre fragment protéique, lATF de lurokinase, que les deux équipes françaises viennent de publier. Le gène médicament implanté dans les souris fait produire des quantités importantes de cette substance connue « pour inhiber la migration des cellules cancéreuses et la croissance des vaisseaux sanguins ». Les premiers essais ont montré « une régression significative de la croissance tumorale chez les souris, qui ne présentent plus de signes de dissémination des cellules cancéreuses ». Il est trop tôt pour espérer de quelconques transpositions à lhomme. Il faut dabord confirmer ces résultats sur des tumeurs non provoquées chez la souris pour se rapprocher du modèle humain. Ensuite seulement des essais pourront être envisagés chez lhomme en association avec des moyens classiques.
Source : Soldner A. et al., Pharmaceutical Research, avril 1999
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