Uranium appauvri : l’OMS persiste et signe

02 février 2001

« Il est inacceptable que se prolonge l’incertitude actuelle sur les conséquences sanitaires éventuelles de l’exposition à l’uranium appauvri. »
Directeur du Département Secours d’urgence et action humanitaire de l’OMS, le Dr Xavier Leus explique ainsi le premier appel de fonds – à hauteur de 2 millions de dollars soit 2,2 millions d’euros – que l’Organisation vient de lancer pour travailler dans les Balkans et en Irak.

Enquêtes de terrain, appui technique et logistique aux réseaux nationaux de surveillance des maladies non transmissibles – dont les cancers – recrutement de spécialistes et renforcement des centres de référence… le travail ne manque pas. L’OMS estime que cette première mise de fonds devra n’être qu’un début. Il faudra selon ses responsables plus de 22 millions d’euros pour répondre aux questions que se posent les experts quant aux dangers de l’uranium appauvri.

« Si les spécialistes pensent actuellement que le risque (…) est faible, les informations ne sont toutefois pas suffisantes pour aboutir à des conclusions définitives » assure l’OMS. D’ailleurs, Xavier Leus confirme que « l’incidence des cancers (…) en Irak ou dans les Balkans devra être mieux connue pour pouvoir tirer des conclusions sur le plan épidémiologique. »

Ces dernières semaines, le sort des populations civiles locales avait été relégué au second plan. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les préoccupations étaient surtout centrées sur l’état de santé des troupes alliées. Le mandat humanitaire revient au premier plan et la santé publique pourrait en sortir gagnante…

  • Source : OMS, 1er février 2001

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