Urgences : Mieux gérer l’existant…

03 juillet 2001

Douze millions de patients se sont présentés l’an dernier, en France, dans les services hospitaliers des urgences. Au lieu de « seulement » sept millions en 1995.
Cet afflux massif entraîne un encombrement et une surcharge préjudiciables à la qualité des soins. Face à une situation de plus en plus critique, des voix s’élèvent pour réclamer la création d’un corps de médecins urgentistes. Or l’Académie nationale de Médecine, dans un rapport rendu la semaine dernière, «déconseille la mise en place d’une formation unique aux urgences. » Le désaccord n’est qu’apparent…

Pour l’Académie, «il serait préférable de renforcer les différents maillons du dispositif dédié aux urgences plutôt que de créer des médecins urgentistes. » D’utiliser au mieux les effectifs et les compétences existants pour mettre en place une sainegestion des urgences. Les académiciens demandent ainsi que « soient établies et codifiées les relations entre les services d’urgence et les services de spécialités, afin de constituer une véritable filière de soins qui ne laisse place à aucun retard ni aucune improvisation ».

Enfin, l’actuelle Capacité de Médecine d’Urgence n’est accessible qu’aux médecins thésés. Alors certes, l’Académie réclame qu’« un enseignement de haut niveau théorique et pratique de l’urgence (soit) organisé dans les facultés de médecine, ouvert aux médecins qui se destinent à la pratique des urgences ». Mais elle demande aussi « qu’il soit développé dans les écoles formant les personnels paramédicaux. »

Mais la docte assemblée n’oublie pas le commun des mortels. Et elle appelle à encourager le recours au 15… Lequel peut d’ailleurs être remplacé dès aujourd’hui par le 112, numéro d’urgence qui couvre tous les services de toute l’Union européenne. Alors pensez au 112.

  • Source : Académie nationale de Médecine, 26 juin 2001

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